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Noël en musique
Des mélodies connues de tous, mais présentées sous de nouveaux éclairages. Les compositeurs se sont mis à l’ouvrage, mandatés par des ensembles, et le résultat de ces collaborations a été présenté le samedi 1er décembre, dans le cadre de l’émission « le kiosque à musiques ».
Ça s’agite au studio 4 de la radio, à Lausanne. C’est l’heure du sound-check et tout a été soigneusement millimétré au niveau des emplacements. C’est qu’il y a du monde sur le plateau, 204 musiciens sont là. Même pas de place pour les auditeurs. Le jury est obligé de se déplacer suivant les morceaux afin de ne pas être soit au milieu des percussions, soit derrière les soprani. Qu’importe, il réécoutera attentivement chaque partition enregistrée, après l’émission, l’après-midi, dans le confort sonore d’un studio.
Après l’annonce du concours et la publication du règlement d’icelui dans les médias, des ensembles ont contacté des compositeurs, des compositeurs ont contacté des ensembles, les compositeurs étant parfois les directeurs ou directrices desdits groupes. Le but ? Proposer de nouvelles compositions en travaillant sur un matériau existant : des mélodies de Noël. Tout le monde peut s’inscrire, il n’y a pas de sélections.
Prix du jury
Le jury a reçu les partitions bien à l’avance. En les analysant, il peut se réjouir des trouvailles, de la façon dont les thèmes sont amenés, s’entrecroisent, se superposent, ces beaux thèmes immortels que l’on connait tous. Il constate également les maladresses d’écriture, les fautes d’harmonie, un rythme ne « collant pas » avec la prosodie du texte, un manque de forme, toutes ces petites choses qui font que cela ne va pas forcément bien sonner à tel endroit. Du côté des musiques populaires, on entend parfois dire que tout ça, c’est de l’arsenal technique et que la technique tue l’émotion. Faux. Tout faux !!! Un compositeur populaire emblématique comme l’abbé Bovet n’a écrit (presque) que des pièces très simples d’accès, autant pour l’interprète que pour l’auditeur. Ces pièces sont toujours emplies d’une grande émotion. On n’y décèle aucune faute d’harmonie. Au contraire, la technique d’écriture permet de faire passer toutes sortes de sentiments. Par contre, toutes les partitions en lice ont réussi un pari d’importance : dans chacune, il y avait ce parfum de mandarine et de biscôme qui nous met tout de suite dans l’esprit de Noël. Et ça, c’est magnifique ! Nous ne pouvons pas encore dévoiler le prix du jury, lequel passera à l’antenne le samedi 8 décembre entre 12 heures et 12 heures 30 sur les ondes de la Première, dans le cadre du Kiosque à Musiques.
Prix du public
Vous, lectrices et lecteurs de cette page, vous pouvez encore voter. N’hésitez pas, encouragez votre groupe, votre arrangement favori. C’est facile : la page Facebook Pop’Suisse a publié les vidéos de chaque groupe. Après les avoir visionnées, vous mettez un « like » (petit pouce bleu levé vers de haut ») sous votre enregistrement préféré. Attention : si vous n’aimez pas une pièce ou une interprétation, ne placez pas l’émoticône qui grogne ou qui pleure. D’une part, ce serait cruel pour les gens qui se sont donnés énormément de peine, d’autre part, cela serait compté comme point positif ! Les musiciens ont besoin de votre voix, c’est important pour eux, c’est important pour le maintien de la musique populaire dans nos médias…
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Thierry Dagon
